10 novembre 2025

[MANGA HENTAI] Le bureau des tentations (2023)

Saison 1 - Episode 11: "Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, est d'y céder" (Oscar Wilde)

Comme évoqué dans l’article consacré au hors-série du magazine AnimeLand sur le hentai, je ne suis ni un spécialiste du manga, ni encore moins un expert.

Loin de moi donc l’idée de livrer une analyse d’érudit : ce billet se veut plutôt un retour sincère, curieux, sur cette lecture découverte "découverte".

L’intrigue est très simple : Tarō Honma, un jeune homme de 21 ans, fraîchement diplômé et encore puceau, est transféré dans une administration où ne travaillent que des femmes. Dès son premier jour, il se retrouve face à sa supérieure qui l’accueille d’une façon pour le moins personnelle. Il découvre rapidement qu’il est le seul homme de l’entreprise et que son « travail » consiste à satisfaire les désirs de ses collègues.





S’ensuit une succession de « cas » typiques : l’une qui n’a jamais connu d’orgasme, une autre délaissée par son époux, une encore vierge… sans oublier la cliente reconnaissante venue tester le SAV de l’entreprise. Les stéréotypes sont nombreux, assumés, et le cadre ouvertement explicite : ce n’est ni subtil ni contemplatif, mais ça remplit son rôle.

Graphiquement, le trait est agréable, fluide, lisible. Peut-être un peu chargé en onomatopées — à mon goût — mais ce foisonnement apporte aussi un rythme énergique. Les femmes sont joliment esquissées, leurs proportions exagérées, plus occidentales que véritablement japonaises.
On sent, via une note insérée au milieu de l’ouvrage, que l’auteur Tohzai a souhaité livrer ici une « parenthèse détente », lui qui est d’ordinaire plus habitué à des récits sombres mêlant infidélité ou inceste.





Pour une première plongée dans ce type de lecture, j’avoue avoir été agréablement surpris.

Certes, l’histoire ne brille pas par sa complexité — six chapitres pour un peu plus de 200 pages — mais elle se lit vite, sans prise de tête, avec l’objectif clair de divertir et d’exciter.
L’intrigue est vue et revue, mais l’ensemble reste honnête : un plaisir coupable, simple et direct.

À noter que le manga avait d’abord été prépubliée au Japon dans le magazine hentai Comic MILF entre le 21 février 2015 et le 22 avril 2016, avant d’être regroupée en volume relié sous le titre Yuuwaku Office, paru en mai 2016 chez TI Net (collection Mujin Comics).
En France, c’est l’éditeur Hot Manga qui a publié la version traduite en août 2023.






En conclusion : Le Bureau des tentations ne révolutionnera pas le genre, mais il fait le job.

Ce type de manga érotique assume pleinement son ADN et ne cherche pas à feindre une profondeur qu’il n’a pas. Il ouvre surtout la porte vers d’autres lectures — peut-être avec un scénario un peu plus étoffé, un peu moins de « cul » au sens propre comme au figuré — mais, pour qui souhaite une lecture légère, immédiate et visuellement plaisante, c’est un choix tout à fait acceptable.


À la semaine prochaine pour ouvrir ensemble une nouvelle porte rose du Japon.

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